Dame Anna

Une petite illutration (qui commence à dater un peu malheureusement) accompagnée de sa légende, ce sera mon début faute de mieux:

Elle leva les yeux. Autour d’elle gisaient des dizaines de corps inanimés. Elle mit pied à terre et, contemplant cet horrible spectacle, prit la tête de sa monture entre les mains :

“ N’ai pas peur Lothar, murmura-t-elle, ils ne nous auront jamais. ”

Elle tomba à terre et se laissa aller aux larmes. C’était ainsi chaque fois. Elle tombait en arrêt devant le spectacle de la mort, s’autorisait un répit afin de méditer sur l’atrocité de son geste. Puis, elle reprenait la chasse jusqu’à l’épuisement. Alors, elle s’arrêtait une nouvelle fois pour pleurer et attendait que l’on vienne la chercher ou que la mort la fauche.

Entre ses sanglots elle aperçut un petit groupe d’homme qui marchait à vive allure dans sa direction. A leur tête venait le garde du corps Vital qui était à l’origine de son inscription à l’école des dames.

En effet, il avait vu ce que les sœurs de l’âme n’avaient pas bien interprété. Anna était douée pour le combat mais elle en haïssait l’issue. La guerre lui avait prit père et frères et elle s’était jurée de prier pour la famille de chaque homme tombé au combat, ami ou ennemi.

Elle pleurait. L’homme qui dépassait de deux têtes chacun de ceux qui l’accompagnaient la releva doucement, murmurant quelques mots de réconfort à son oreille, la remit en selle et lui adressa un signe poli :

“ Allez, non, ils ne t’auront pas, jamais, petite sœur. Tu es bien plus forte qu’eux. ”

Elle sourit et regarda la bannière de Téméria.

“ Non, ils ne m’auront pas, pas tant que je ne l’aurais pas portée ! ” 

Je précise au passage que je ne l'écrirais certainement plus comme ça aujourd'hui mais tant pis...